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Fragments d’une moi entière

  • Photo du rédacteur: Laetitia Rebord
    Laetitia Rebord
  • il y a 11 minutes
  • 1 min de lecture

Générée par IA
Générée par IA

Il y a des jours — comme aujourd’hui —

où l’envie de m'enfuir me serre le cœur,

où la dépendance, compagne de naissance,

devient trop lourde à porter.


Des jours où j’aimerais hurler

Aux personnes qui m’entourent, qui m’aident,

mais ne comprennent pas.

Jamais elles ne seront moi.


Des jours où la survie me coûte

plus que la vie elle-même,

où chaque attitude est calcul,

chaque mot, une stratégie de paix.


Aujourd’hui, je suis moi,

et cela dérange.

Dire que j’en ai assez de feindre —

alors que je tangue —,

ne plaît pas.


Je m’oublie trop souvent pour durer.

Je m’éteins un peu chaque jour,

en espérant que demain me tolérera encore.


Même ma raison s’épuise à faire taire mes émotions.

Mais si je ne ressens plus,

à quoi bon prétendre vivre ?


Mes émotions —

ces petites flammes —

me rappellent qui je suis,

ou qui j’essaie d’être.


Les nommer n'efface rien,

mais peut-être sauve-t-on ainsi

quelques miettes d’existence.


Des bribes de moi,

accrochées aux bords tranchants de la survie.


Un ami m’a dit un jour :

« Notre dépendance nous interdira toujours

d’être pleinement nous. »


Ma soif de liberté hurle en silence contre cette idée.


Et puis il y a le reste —

ce que la société inflige, crache, rejette, ignore.

Ça aussi, ça pèse.


Non, vous avez tort,

je ne veux pas mourir.

Je veux sentir encore,

même si le chagrin revient,

me rappeler que d’autres heures

seront plus douces.


 
 
 

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